Ce présent appel invite à s’interroger sur les notions de souveraineté et d’identité dans le nouveau contexte africain dominé par des crises multiformes.
L’Afrique regorge de jeunes talentueux, dynamiques et engagés, aptes à œuvrer pour une Afrique en devenir, une Afrique de tous les possibles, débarrassée de tout complexe et à même de traiter d’égal à égal avec les autres nations, selon ses intérêts, sans être la chasse gardée d’aucune puissance.
Devant la différence de traitement et une forme d’hiérarchisation des victimes de l’hydre djihadiste, et l’invisibilisation des victimes africaines du djihadisme, les jeunes du Continent s’engagent dans la voie de la revendication de leur souveraineté et de la reconquête de soi.
Ils aspirent à évoluer dans un espace rhizomique (Deleuze et Guattari, 1980) qui résulterait du décentrement. Fer de lance de cette jeunesse, la société civile africaine engage un peu partout la lutte pour la décolonialité afin que la périphérie puisse se révéler comme une condition de possibilité de l’Ȇtre et du devenir et intègre le « Tout-monde » (Glissant, 1997).
Toutefois, cette velléité qui pousse à s’attaquer aux institutions supranationales (CEDEAO, UEMOA, par exemple) taxées, par certains, d’être à la solde des maîtres d’hier ne risque-t-elle pas de se transformer en une sorte de revendications souverainistes susceptibles de conduire au repli sur soi menant lui-même à des « identités meurtrières » (Malouf, 1998) ?
Dans quelle mesure ces aspirations bien légitimes peuvent-elles être encadrées pour éviter de céder aux sirènes du populisme débouchant sur un nouvel échec qui conduirait à un nouveau désenchantement, à un éternel recommencement qui ferait regretter le statu quo ante ?
Axes thématiques :
Sans être exhaustifs, les axes thèmes suivants sont proposés :
– Identité, souveraineté, activisme et populisme ;
– décolonialité, postcolonialité et postmodernité ;
– identité, souveraineté, africanité et panafricanisme ;
– jeunesse, identités, valeurs et mémoire(s) ;
– jeunesse, pouvoir religieux et pouvoir coutumier ;
– cloisonnements, panafricanisme et nationalisme(s) ;
– langues africaines et construction de l’Afrique en devenir ;
– etc.
Date limite de dépôt des propositions de communications : 28 février 2023
Titre et résumé de la communication : 250 mots
Adresse email : girci.ethos@ucad.edu.sn
