L’émergence du mouvement féministe et son combat pour la reconnaissance et l’autopromotion de la cause des femmes a entraîné l’intégration du principe de genre dans le paysage et le langage des institutions de développement. Cette notion fait référence à la manière dont une société donne un contenu social et culturel aux notions de sexe biologique, de masculin et de féminin. Ce contenu, étant le résultat d'un processus de construction qui attribue des rôles et confère des statuts à l'homme et à la femme pour encadrer leur rapport, est en étroite relation avec la notion de l’enfance a laquelle il est lié.

L’intérêt de cet axe, qui regroupe ainsi ces deux thèmes de première importance touchant à l’individualité profonde, est la possibilité qu’il donne de les articuler à des questions actuelles qui interpellent notre société tout en promouvant un point de vue africain décolonial arrimé à nos valeurs. Il favorisera des études sur la place de la famille, du genre et de l’enfant dans les initiatives socio-culturelles et politiques ainsi que dans les représentations d’ordre esthétique à travers des séminaires, des témoignages, des spectacles, des publications scientifiques et ateliers. Dans une perspective transdisciplinaire, les chercheurs seront appelés à étudier des thèmes comme la violence basée sur le genre (VBG), la famille, la petite enfance, les nombreuses vulnérabilités des femmes et des enfants, les inégalités socio-politiques, la santé de la reproduction, les représentations artistiques et littéraires de tous ces phénomènes, etc.

Cet axe regroupe alors des pistes de recherche sur la situation de la femme et de l’enfant dans un contexte en perpétuelle mutation où les conclusions des enquêtes démographiques plaident en faveur de l’intégration du genre et de l’enfant dans les recherches scientifiques de toutes les disciplines en Afrique.

Responsables : Serigne Seye (Lettres modernes), Samba Diouf (Sociologie)